2017, l’incertain nous occupe !

Nous avons des certitudes en début 2017 : Donald Trump s’est installé et il le fait savoir ! le Brexit est engagé, les élections en France vont porter un nouveau président et un nouveau gouvernement aux affaires, la mondialisation connait des soubresauts de croissance, le climat change (2016 année la plus chaude), …

Nous avons aussi beaucoup d’incertitudes : que sera notre nouvelle année viticole ? Sera-t-elle clôturée par une belle récolte qualitative et quantitative - confirmant le poids économique de la filière des vins de la grande Région Occitanie comme le pilier d’une filière française en mutation- ?

Pour ce faire, répondrons-nous aux attentes des consommateurs et de nos partenaires par une gamme plus visible et lisible ? Serons-nous capables de proposer aux vignerons une segmentation « assurante » facilitant les choix d’investissements, l’installation de nouveaux vignerons et donc la préservation de l’espace viticole avec des paysages attirants ?

Notre environnement administratif doit nous aider pour faire respecter les règles édictées, ne pas tromper notre consommateur de produits d’origine et de qualité, s’assurer que les accords européens sur l’origine des produits et d’étiquetage sont conformes.
Cependant l’incertitude de la vie et du comportement des hommes restera et nous devons agir en l’intégrant dans notre réflexion quotidienne et dans les choix stratégiques.

La Coopération depuis le XIXème, période de fortes mutations, a généré des pistes de progrès et de réalisation de projets individuels au sein du collectif et du mutualisme.

Aujourd’hui, nous devons renouveler le pacte collectif pour dire non au protectionnisme et aux débats populistes y compris en matière d’économie. L’ouverture, la responsabilité, la transparence dans la construction des projets coopératifs pour 2020 et plus loin sont primordiaux.

Nous agriculteurs et vignerons coopérateurs, nous citoyens, face à l’incertain ne jouons pas la fracture mais pilotons notre proche avenir en sachant comprendre les incertitudes, la complexité et l’ambiguïté des autres acteurs et garder à l’esprit que solidarité et équité sont les piliers de la porte de la Coopérative.

Boris Calmette
Le président

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En cette année 2016, qui arrive à son terme, nous faisons le choix réaffirmé de parler coopération. Ici, dans le grand sud de la France, l’Occitanie, bastion historique des coopératives viticoles, mais aussi dans le Jura, les fameuses fruitières, en Alsace ou dans les grandes plaines céréalières de la Beauce, sans oublier la Champagne, la nouvelle Aquitaine…

La Coopération participe au maintien du tissu rural et aux emplois de femmes et d'hommes passionnés, bien souvent, par leur métier.Elle garantit une activité avec le respect équitable des fruits du travail, l'échange d'expériences, un projet collectif au service du «chacun pour tous et tous pour chacun» (façade de la coopé de Maraussan).

Coop de France a choisi de promouvoir notre système mutualiste «particulier» qui repose sur des valeurs, Solidarité, Equité, Responsabilité et Transparence – SERT - que nous, citoyens recherchons aujourd’hui dans notre monde bouleversé. Bien souvent la fin d’année nous rappelle ce que Société veut dire.

L’individualisme, chacun pour soi, porté par les tenants de certains discours, a créé des fossés d’incompréhension, donc de rejet, entre ceux qui ont les capacités requises à «gagner» de l’argent, du pouvoir et de la liberté... et ceux qui, sauf à se rassembler, accusent le coup et ne récupèrent que des miettes. Le repli sur soi avance!

En affichant «consommons coopératif» nous pensons qu’il convient de revenir à de l’action collective pour promouvoir l’excellence des produits des associés coopérateurs, créateurs de marques identitaires. Elles doivent être repérables au sein de nos boutiques de la coopération (plus de 300 en Région Occitanie : quel réseau de communication coopérative!) ou dans les enseignes et réseaux de la Distribution, petite ou grande.

D’autre part, «consommons coopératif» c’est aussi s’appuyer sur notre gouvernance particulière qui fait de chaque coopérative, un lieu de droits et devoirs spécifiques qu’il convient de rappeler à tous, des dirigeants mandatés et salariés aux associés coopérateurs, porteurs de mandats.

La complexité de nos filières, les concurrences nationales et internationales, le combat permanent pour la répartition équitable de la marge, encadrent notre action quotidienne.

Rien n’est jamais acquis, notre force reste l’action mutualiste et coopérative!

Bonne fin d’année.
Boris Calmette
Le président

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